Du 16 au 17 mai, vingtième chapitre de 2006
Mardi 16 mai 2006
George W. Bush a annoncé qu’il va mettre 6 000 gardes nationaux le long de la frontière avec le Mexique pour empêcher les travailleurs clandestins de passer.
La garde nationale c’est la réserve, c’est l’armée qu’on appelle en renfort dans les catastrophes naturelles ou pour soutenir l’active dans la guerre. Il y en a en Irak. Ils sont donc si nombreux, les clandestins, et est-il donc déjà trop tard, quoi trop tard, qu’on doive appeler l’armée ?
Mercredi 17 mai 2006
Une autre histoire de frontières, énorme, en Europe, les États-Unis contre l’Europe ? Les États-Unis ont organisé des transports de prisonniers dans le ciel européen : transports clandestins, donc sans papiers, donc au mépris de toutes les lois d’immigration, sans parler de la torture, du droit à un procès équitable, des droits de l’homme. Des transports hors-la-loi. Les États-Unis au-dessus des lois. Aucune loi nationale n’existe à leurs yeux.
Au Parlement européen il existe une « Commission temporaire sur l’utilisation alléguée de pays européens par la CIA pour le transport et la détention illégale de prisonniers », elle revient des États-Unis. Le président de cette commission, M. Carlos Coelho, déclare que « toutes les personnes que nous avons rencontrées ont suggéré ou confirmé que le programme de "restitutions extrajudiciaires" en Europe n’avait pu être mené qu’au su et avec le soutien des gouvernements européens ».
Un scandale énorme, signalé en passant et qu’on laisse filer, on ne peut se mobiliser sur tout. Pourtant, déni de la souveraineté nationale. En l’occurrence, des souverainetés nationales.
Chapitre précédent : Continuation de notre encerclement.
Chapitre suivant : La révolte des pingouins.
Lire la présentation et revenir au sommaire.