Texte définitif de l’appel de Maurice Nadeau dans le numéro 1084 de la Quinzaine littéraire, dès ce 15 mai en kiosque
C’est de mort, en effet, qu’est menacée La Quinzaine littéraire : pas dans six mois, pas dans un an, comme elle l’a souvent été durant les 47 années de son existence, mais dans les semaines qui viennent.
Rien d’étonnant dans la situation actuelle de la presse écrite, rien d’étonnant pour un périodique qui n’a jamais voulu se mettre « au goût du jour » et a refusé de céder aux sirènes publicitaires pour conserver la liberté et l’indépendance auxquelles il est tellement attaché.
En effet, depuis 1966, La Quinzaine littéraire n’a cessé de défendre une certaine qualité de l’écriture et de la pensée, et de privilégier la lucidité dans tous les domaines du savoir. Et cela grâce au concours de plus de 800 collaborateurs : écrivains, universitaires, journalistes.
Allons-nous nous laisser faire et voir disparaître le journal ?
Nos avocats, Maîtres Emmanuel Tordjman et Benoît Huet (Lysias Partners), proposent pour assurer la pérennité du journal de mettre en oeuvre une solution permettant la poursuite de l’activité de La Quinzaine tout en garantissant le respect de son identité. Cette solution a fait ses preuves pour d’autres médias mais suppose une mobilisation massive. Elle consiste en la création d’une société participative comportant deux collèges (l’un regroupant les lecteurs et amis de la Quinzaine, l’autre les contributeurs) pour recapitaliser la SELIS, société exploitant la Quinzaine.
Par l’intermédiaire de cette société, chacun – ami ou écrivain collaborateur – pourra devenir actionnaire et propriétaire de « son » journal.
Cette proposition a notre agrément.
Elle va dans le sens des convictions d’indépendance que nous avons toujours défendues depuis 1966. Il reste à la mettre en œuvre. Pour nous aider dans cette tâche, nous avons reçu le soutien d’un homme de presse, Philippe Thureau-Dangin, ancien président de Courrier international et de Télérama.
Chers lecteurs, chers contributeurs de La Quinzaine, le temps presse. Aidez-nous à défendre et à promouvoir la littérature et la culture.
Nous comptons sur votre participation, sur vos initiatives pour faire connaître La Quinzaine, sur votre dévouement pour l’aventure intellectuelle et littéraire qui est la nôtre, et dont vous pouvez, davantage encore, devenir les acteurs.
Dès à présent, vous pouvez vous rendre sur le blog de soutien au journal* qui sera prochainement en lien avec la plateforme de financement participatif en ligne, ou bien envoyer un chèque à l’adresse postale du journal** à l’ordre de la « Société des contributeurs et lecteurs de La Quinzaine littéraire (SCLQL) ». Le montant minimum est fixé à 100 €. Il vous permettra d’obtenir en retour des parts dans la SCLQL et de participer à notre projet. Un versement inférieur à cette somme pourra, d’autre part, être effectué à l’Association des Amis de La Quinzaine.***
Nous vous rappelons enfin que les investissements dans les sociétés donnent droit à des avantages fiscaux sous certaines conditions
À vous donc de prendre la parole. À vous de prouver que vous ne laisserez pas mourir La Quinzaine littéraire !
Maurice Nadeau
* adresse de soutien : Les lecteurs de la Quinzaine littéraire
* adresse du Blog de la Quinzaine : http://laquinzaine.wordpress.com/
** SCLQL, 135 rue Saint Martin, 75194 Paris
*** Association des Amis de la Quinzaine littéraire, 135 rue Saint Martin, 75194 Paris
NB. Pour s’abonner en ligne : http://www.quinzaine-litteraire.presse.fr
NB. Mail de contact : ql@quinzaine-litteraire.net
Première mise en ligne le 15 mai 2013
Messages
1. Vous ne laisserez pas mourir la Quinzaine !, 9 mai 2013, 14:13, par Michel Justin Maurice Cerf
De tout cœur avec vous !
Il n’st pas question de laisser mourir la Quinzaine ; nous allons tous nous mobiliser ;
un ami d’Anne Thébaud.
Michel J-M Cerf
Voir en ligne : http://michel.cerf.over-blog.fr/
2. Vous ne laisserez pas mourir la Quinzaine !, 9 mai 2013, 15:04, par lydie zannini
Si la quinzaine meurt , des libraires vont encore suivre , car ses lecteurs nous aident et nous font vivre .....
3. Vous ne laisserez pas mourir la Quinzaine !, 9 mai 2013, 19:42, par ErosOnyx Editions
Désolé pour la Q.L. Toutefois, nous, comme éditeurs, qui avons aussi à faire face à des difficultés financières, nous aurions aimé que la Q.L. réponde à nos dossiers de presse ou propositions de service de presse ou que nos appels ne tombent pas toujours sur un répondeur téléphonique. Nous avons fini par renoncer à toute information sur nos nouveautés auprès de votre magazine.
Bonne chance tout de même.
Yvan Quintin
Directeur de la publication
ErosOnyx Editions
Courbeserre Village
15340 Cassaniouze
France
(33) 04 71 49 95 50
www.erosonyx.com
Voir en ligne : http://www.erosonyx.com
4. Vous ne laisserez pas mourir la Quinzaine !, 9 mai 2013, 21:20, par Fabiani Jean Louis
La Quinzaine a accompagné toute ma carrière de lecteur. Rigueur, diversité, refus de céder aux caprices de la mode ou aux intérêts marchands. Voir mon premier livre faire l’objet d’un compte rendu de Jean Lacoste dans la Quinzaine il y a tout juste vingt-cinq ans est un de mes grands souvenirs (Les philosophes de la République). Journal unique en France, la Quinzaine doit continuer à servir la littérature, la philosophie et les sciences sociales.
5. Vous ne laisserez pas mourir la Quinzaine !, 10 mai 2013, 02:34, par Daniel PAUPART
Je ne suis qu’un lecteur anonyme de La Quinzaine, abonné
depuis je ne sais plus combien de temps... Elle est restée
comme un phare au bord d’un monde que nous avons vu sombrer dans le mercantilisme le plus noir.
Sauveteur en Mer dans une précédente vie, j’en ai vu, quelques naufrages, et j’espère ne pas avoir à assister à celui-là... Mais j’oubliais, un phare, ça ne coule pas, ça reste, fidèle, sur son rocher, à travers vents et marées, non ?! Bon, d’accord, le GPS finira par avoir raison des petites lumières au fond de la nuit... Comme le "numérique" aurait raison de La Quinzaine ?!
Alors, bien que traversant, comme Elle, une mauvaise passe, je ne vais pas rester sans rien faire, même si ma contribution risque de n’être que bien modeste.
A une condition, c’est que les "anciens" et les "modernes" s’unissent pour le "bien commun" : papier, web, blog...tout ça doit pouvoir cohabiter sans se détruire
l’un l’autre, n’est-ce pas ?!
Il est tard, je vois, et se coucher tard, nuit, comme dit l’autre. Courage. Cordialement. Daniel PAUPART.
6. Vous ne laisserez pas mourir la Quinzaine !, 10 mai 2013, 15:31, par Jacqueline Peltier
Comme tous ceux qui aiment la littérature, je suis attachée à La Quinzaine littéraire à laquelle je suis abonnée depuis de longues années, et rien ne peut la remplacer. Bien sûr que nous allons nous mobiliser afin d’insuffler un sang neuf à notre magazine littéraire, le seul qui défende vraiment les valeurs, et ne s’occupe guère des modes et des écrivaillons du moment !
Alors, chère Quinzaine, tiens bon !
Voir en ligne : http://www.powys-lannion.net/
7. Vous ne laisserez pas mourir la Quinzaine !, 12 mai 2013, 09:12, par Nicolas Rousseau
Nous soutenons et relayons votre appel via leporteplumes.com.
Voir en ligne : http://leporteplumes.com
8. Vous ne laisserez pas mourir la Quinzaine !, 12 mai 2013, 23:06, par Jean-François Vernay
C’est avec plaisir et conviction que je vous apporterai mon soutien par un abonnement et en intégrant le collège des lecteurs et amis de la Quinzaine. Si besoin est, je vous proposerai mes services de critique littéraire à titre gracieux. J’ai bien relayé votre message de détresse sur mon blog et sur les réseaux. Courage !
Voir en ligne : http://larepubliquedeslettres.overb...
9. Vous ne laisserez pas mourir la Quinzaine !, 13 mai 2013, 07:52, par Martine Rousseau
Oui, soutien de LSP
Voir en ligne : http://correcteurs.blog.lemonde.fr/
10. Vous ne laisserez pas mourir la Quinzaine !, 13 mai 2013, 20:22, par parmentier
tous les acteurs de la médiation du livre sont en danger.
Si on laisse disparaître la Quinzaine littéraire d’autres revues suivront, d’autres professionnels du livre aussi. Courage.
11. Soutien solidaire, 14 mai 2013, 21:39, par Jean-Claude VILLAIN
Soutien à cette "Quinzaine", à la fois historique et vitale !
Jean-Claude Villain, écrivain.
Voir en ligne : http://perso.orange.fr/jean-claude....
12. Vous ne laisserez pas mourir la Quinzaine !, 15 mai 2013, 12:12, par Olivia blot
Vive les livres, avec leurs mots suaves ou violents, leurs textures figurées ou réelles, leurs histoires qui nous émeuvent et nous font grandir, qui agitent nos neurones et nous poussent à la réflexion, sur nous et le monde dans lequel nous vivons. Je vous aime.
13. Vous ne laisserez pas mourir la Quinzaine !, 15 mai 2013, 15:58, par christine pamiseux
Soutien à la Quinzaine littéraire et à Maurice Nadeau qui a été le seul à croire en Walter Benjamin quand les autres éditeurs le refusaient frileusement.
14. Vous ne laisserez pas mourir la Quinzaine !, 20 mai 2013, 21:59, par Maxime Shelledy
Vive la Quinzaine !
15. Vous ne laisserez pas mourir la Quinzaine !, 21 mai 2013, 17:07, par Pierre Denan
La crise la crise la crise la crise la crise la crise la crise la crise la crise la crise la crise la crise la crise la crise. Aller, encore un : LA CRISE. La crise a bon dos, dès lors qu’il s’agit de revoir des modèles dépassés. Celui de La Quinzaine, en l’occurrence, et plus précisément de l’édition papier. Parce que les positions du genre, je vous cite, "ne jamais vouloir se mettre au goût du jour" et "refuser de céder aux sirènes publicitaires" c’est, vous me pardonnerez cette familiarité, carrément con. J’ai évidemment beaucoup de respect, cher Maurice Nadeau, pour votre vie, et votre œuvre. Mais enfin, l’équipe qui vous entoure ne pourrait-elle considérer, de manière objective, qu’il serait temps de dépoussiérer un support moribond – voire d’en changer le titre –, plutôt que de s’obstiner à camper derrière une ligne Maginot éditoriale ? Parce que vous défendez quoi, au juste ? si ce n’est votre INDÉPENDANCE, et votre LIBERTÉ (vains mots, en l’occurrence). La littérature ? Permettez-moi de sourire. C’est quoi, le projet ? Persister à diffuser quelques pages planquées derrière vingt magazines chez le marchand de journaux ? Des pages tristes à mourir dès lors qu’on les feuillette ? Je regrette sincèrement de vous écrire de façon aussi brutale. Mais il y a un moment où il faut, je le pense, que certaines choses soient dites. Sentir l’air du temps, qu’il s’agisse d’art, de musique ou de littérature, ce n’est pas se "mettre au goût du jour" – autrement dit, dans votre acceptation, se SOUMETTRE au goût du jour – mais être, sinon à l’avant-garde, du moins aux avant-postes de l’art actuel (sans négliger l’histoire, je vous l’accorde). En d’autres termes, c’est quitter sa tranchée et « vivre avec son temps » (je mets cela entre guillemets, évidemment, toute formule ayant ses limites). Le faire avec la même exigence que celle qui fut (qui est) la vôtre, et en développant les stratégies qui font qu’un journal peut, quel que soit le contexte – aujourd’hui très difficile, comment ne pas faire ce constat ? –, s’inscrire dans son époque, et donc gagner des lecteurs. Suggestion : pourquoi ne pas conserver le site web La Quinzaine – notamment pour vos millers d’articles, vos archives incroyables – et concevoir, avec du sang neuf (des trentenaires, par exemple, triés sur le volet, connus pour leur sensibilité à d’autres disciplines comme l’art contemporain, la musique, l’architecture…), un nouveau support, couplé à un nouveau site web ? Vive La Nouvelle Quinzaine ? Bien à vous, Pierre Denan
16. Vous ne laisserez pas mourir la Quinzaine !, 10 juin 2013, 17:49, par M. Daoust
Je vis au Canada. Je suis lectrice occasionnelle de la Quinzaine depuis très longtemps et je suis maintenant abonnée (et parce que la revue traverse l’océan, mon abonnement me coûte beaucoup plus qu’à un Français) pour appuyer la revue.
17. Vous ne laisserez pas mourir la Quinzaine !, 16 septembre 2013, 10:45, par Marine
Nous sommes également de tout coeur avec vous !
Voir en ligne : http://www.leguide.com/marchand_352.htm