L’offrande du jour
L’offrande du jour est un ciel
qui est le temps
et toute lumière
et les couleurs révélées.
Jours passés
jusqu’à ces nuits sans sommeil
dans l’accueil d’une mémoire perdue
qui se compose à présent sans hasard.
Car le plus précieux
et même sa souffrance
échappent à toute prise, à celui qui se raidit,
si loin de soi qu’avant l’oubli lui-même
c’est l’ici qui le fuit
absence amère et sans remède.
Combien alors est nécessaire la compassion
pour ceux qui - chambres fortes impénétrables -
sont fermés à leur douleur même
et ne le savent pas. Et comment
de ce trésor trouver le seuil, et l’accès ?
n’y faut-il pas ce consentement, et ce soin, sans
tension, cette attention et cette affirmation,
qui ne sont pas conquis,
seulement offerts, avec la douleur,
comme elle silencieux.
Aussi gratuits que le don bleu, et blanc, et gris
du ciel
et les pousses si légères de la vigne vierge.
Comment pourrait-il ne pas en être ainsi ?